dimanche 7 août 2011

Voyage

Mon âme bleue s’est enfuie sur les routes poudreuses à la recherche de l’Orient magique où vivent les fées mais elle s’est heurtée aux rochers noirs cernés par les aigles.
Des perles cascadent sur le corps statufié et dénudé de la reine, l’habillant de lumière. Des profondeurs de la nuit, une aube nouvelle déchire le tissu des rêves et zèbre de turquoise les blondeurs du jour.
Je reprends ma route, mon âme chevillée au corps et je m’incline devant l’immuable vérité de la valeur temps. Je m’inscris dans une spirale qui va de l’avant avec un cortège d’images et d’hiers enfouis sous les glaces de la mémoire.
Je traverse le miroir et arrive, pantelante, sur le terroir de l’enfance multipliée, sublimée et réduite à la manière des Jivaros, sauvage et poétique.
Sur le parchemin palimpseste des amours ensevelies, j’écris une symphonie pleine de vertiges et de polkas, de valses lentes conduites par des cavaliers de charme à tête de mort. J’entre dans la ronde moyenâgeuse de la fuite du temps et je me cabre de toutes mes forces pour briser la cadence. J’ai le sabre des samouraïs et je compte bien décapiter les cavaliers pour les obliger à reprendre un visage souriant et printanier.
C’est à ce moment que je m’éveille et que je cours sous la rosée à la recherche du printemps éternel qui pivote sur les talons aiguilles des fées avec le sourire des roses.

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