dimanche 29 janvier 2012

La lyre d'argent


Au son du biniou et de la cornemuse, de l’accordéon, de la flûte de Pan, de l’harmonica et du tambour, des couples se sont formés et unis.
Quant aux esseulés, déçus de n’avoir pas été choisis, ils sont partis pour des ailleurs qu’ils souhaitaient meilleurs.
Désormais méfiants vis-à-vis de la musique qui opère le rapprochement des êtres, presque à leur insu, ils ont créé un cénacle sacré, celui de la Poésie qui intègre le chant des mots et le courant profond qui trouve sa source dans le cœur.
Ils avaient oublié le plus bel instrument, dit le chef de file du mouvement littéraire néoromantique, la lyre d’Orphée. Avec le chant du poète, la lyre a eu les accents les plus purs, les plus forts, charmant les bêtes sauvages et les humains dans toute la gamme des sensibilités, guerriers compris.
Alors du ciel vint une lyre d’argent portée par deux anges qui donnèrent une aubade céleste. Ils disparurent dans un halo d’azur, laissant les hommes et les femmes s’exercer à la pratique des vibrations sacrées.
Une femme souleva l’enthousiasme tant son doigté, la tessiture de sa voix et le choix de ses mots étaient à la fois hors du temps et contemporains.
Un homme releva le défi et charma à son tour l’auditoire. Ces premiers essais furent des coups de maître et l’on entendit dans la profondeur des cieux un chœur d’anges orchestré par Saint Michel et l’Ange Gabriel.
Forts de ce soutien, nos amis poètes songèrent enfin à un confort minimal, construisirent une cité en forme de lyre et organisèrent un tournoi, prévoyant de décerner une décoration au meilleur d’entre eux, la lyre d’argent !
J’attends vos candidatures, chers amis. J’ai moi-même reçu la lyre d’argent il y a bien longtemps des mains de mon ami Darius Cittanova et je serais heureuse de la remettre à mon tour au poète qui alliera la musique des mots à la profondeur des sentiments mais je sais que le choix sera difficile : vous avez tous, tant de talent !   

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