vendredi 4 mai 2012

À Yvan Cassar


On dit de lui qu’il est le meilleur arrangeur de la sphère musicale universelle. Il s’est illustré en proposant des arrangements à Johny Hallyday, Claude Nougaro, Roberto Alagna, Florent Pagny qui ne cesse de lui rendre hommage pour lui avoir permis de chanter les succès de Jacques Brel et tant d’autres chanteurs dont les noms m’échappent... Qui n’a pas été enchanté par ses prestations en qualité de chef d’orchestre ou de pianiste virtuose ? Je le revois, ses cheveux bouclés et longs virevoltant sous les assauts de la musique à qui il a voué sa vie !
Je peux parler de lui car il m’a été donné de le connaître tandis qu’il était en classe terminale dans un lycée Rennais où j’ai exercé mon métier de professeur de Lettres avec modestie. C’était une classe particulière consacrée à la musique. Les après-midis étaient réservés au Conservatoire de Musique.
Ma petite heure matinale, de 8h à 9 h chaque semaine, ne me permettait pas d’accomplir un véritable travail alors cette heure était réglée au gré des humeurs vagabondes et du rapprochement inévitable entre la poésie et la musique.
À la Renaissance, les poèmes étaient chantés. J’avais proposé à Yvan la partition musicale d’un poème de Ronsard et il l’avait accueillie avec joie. C’est ainsi qu’un beau matin, une interprétation me fut proposée, flûte traversière, piano et un ténor en la personne d’Yvan !
J’étais propulsée dans un autre monde et s’il y a tant de chants dans mes contes c’est sans doute à Yvan que je le dois ! À la fin de l’heure, il me fit remarquer qu’il était difficile, pour un ténor, de chanter tôt le matin. Sans doute ne l’avais-je pas remercié avec la chaleur qu’il jugeait nécessaire !
 J’étais submergée par l’émotion et le bonheur absolu : Ronsard m’était révélé dans sa dimension propre à la Renaissance qui m’est si chère aujourd’hui que j’en parle sans cesse.
Alors, Yvan, mille fois merci !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire