mercredi 22 août 2012

Le cavalier de l'orage



Dans un fracas de tonnerre avec éclairs et grêle, le cavalier de l’orage a dompté son étalon pour avance sur les terres qui s’enfoncent dans la brume. Au détour d’un chemin périlleux, les tours d’un château se sont profilées, invitant le cavalier à faire une pause et laisser les habitants des territoires ravagés remédier à la destruction et aux trombes d’eau laissées sur son passage.
Une fois son cheval pansé et bouchonné, le cavalier a ôté ses éperons et s’est laissé guider dans la grande salle où flambait un superbe feu crépitant, découpant des silhouettes de princesses en ombres chinoises.
Des jeunes filles aux longues tresses relevées en chignons, chaussées de ballerines et vêtues joliment de costumes régionaux lui ont apporté sur des plateaux d’argent quelques mets savoureux accompagnés d’un bon vin de Cahors couleur cerise mûre et arômes profonds aux émergences de cassis, groseilles et mûres.
Il a fermé les yeux un instant, le cavalier de l’orage et c’est alors qu’une fée solaire est apparue sur le seuil de la salle d’apparat.
En un seul geste de la main, elle l’a réexpédié sur son cheval à l’autre bout de la terre pour dispenser sur la terre meurtrie les bienfaits de la chaleur. « Dieu soit loué, notre récolte est sauvée ! » ont murmuré les vignerons et c’est à juste titre qu’ils ont bu le nectar des 6666 pieds de vigne, à l’origine du vin merveilleux qui a eu raison du farouche et destructeur cavalier de l’orage.

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