jeudi 13 septembre 2012

Les Cités d'Or




En descendant les rapides du fleuve Amazone, j’ai aperçu un arbre gigantesque, en forme de chevalier. Chevauchant, un étalon, ce descendant des Conquistadors a éparpillé l’or volé aux Indiens en guise de requiem.
Toutes les âmes perdues, tous les rêves oubliés se sont incarnés en suite royale pour rendre à leur peuple honneur et beauté.
Surgissant de l’onde, une princesse à la chevelure fleurie, moulée dans un lamé argenté a tendu les bras à ce beau chevalier et il l’a emmenée sur la selle de son destrier, en un espace moiré et parfumé pour repeupler les cités d’or.
Heureuse de ce dénouement, j’ai admiré les fleurs et les oiseaux et j’en ai fait un livre de poèmes destinés à perpétuer la mémoire des peuples assassinés.   

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