lundi 1 octobre 2012

La Bohême




Elle a bercé notre jeunesse, cette belle chanson de Charles Aznavour, nous plongeant dans l’univers du voyage mais bien avant, elle nous était familière, à commencer par un objet qui symbolise le faste des tables d’antan, le cristal de Bohême. Rien à voir me direz-vous, pourtant dans tous nos paradis perdus, il y a des roulottes, des cirques itinérants, des danses gitanes. Elles sont présentes dans notre littérature, ces gypsies, à commencer par le poète Apollinaire et surtout les romanciers, Victor Hugo et sa belle Esméralda dans Notre-Dame de Paris, Carmen de Prosper Mérimée qui inspira un fantastique opéra à Bizet et tant d’interférences entre le monde des mots et celui de la musique que l’on s’étonne aujourd’hui d’un seul fait : que l’on chasse ces porteurs de rêves et d’espoirs, sans pitié, n’hésitant pas à plonger des enfants et leurs mères dans le désespoir . Alors, poètes et écrivains de tous les horizons, soutenez ces êtres fragiles qui n’ont pas fait de l’argent l’unique but de leur vie et qui se posent çà et là comme le font les oiseaux lorsqu’ils rencontrent un buisson accueillant.

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