samedi 21 septembre 2013

Les années folles





J’aimerais renaître au temps des années folles, porter des tenues extravagantes, danser jusqu’à l’aube et écouter les pianistes de jazz.
Je marcherais dans les rues de Paris sans craindre que l’on m’arrache mon sautoir de perles. Même si je devais rencontrer un Apache, ce voyou de l’époque au cran d’arrêt facile, je ne redouterais pas son regard car j’y lirais l’admiration voire la fascination.
Des aigles voleraient au-dessus de nos têtes et nous embaumeraient d’un jeté de roses au parfum envoûtant.
Délivrée de ce compagnon d’infortune, je m’assiérais à la terrasse d’un café célèbre et j’attendrais qu’un poète dans le style de Louis Aragon et d’André Breton m’adresse la parole.
Mais c’est une danseuse qui m’a abordée. Elle m’a offert une invitation pour le ballet de Coppélia et une autre pour un caveau où s’exhibaient des danseurs de Flamenco.
Heureuse de voir mon destin ainsi basculer, je l’ai suivie dans le ventre de Paris et j’y ai retrouvé tous les amis que je croyais perdus.
Au réveil, il ne me restait qu’une couronne de roses anciennes et une robe paradisiaque que j’ai offerte à la fée de mes rêves celle des années perdues cristallisées en un temps retrouvé, inaltérable comme l’or !      

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