dimanche 20 juillet 2014

Complainte du rossignol







Prince de la nuit, mon Amour, mon Aimé, je sculpte ton corps dans les nuages et je m'unis à toi dans une douce mélopée.
Mes yeux, ma vie, mon âme, tu es en mon cœur comme un élixir d'amour.
Tu es un opéra fabuleux et je feuillette le livret de ton chant qui s'égrène à la façon des rossignols, en cascades musicales.
Cette complainte est une ritournelle d'offrande perpétuelle de fleurs et de serments d'amour.
Ces roses et ces promesses, je les tresserai en une toile ancienne où voisinent les bosquets et les rondes enchantées de ceux qui embarquent pour Cythère, sans espoir de retour.
Larguons les amarres, mon prince et allons sur la rivière des amants où l'on croise gaiement princes et bergères en un menuet savant.
Dansons sous les étoiles et cueillons une à une les fleurs veloutées des cimes où courent les chamois pour rapporter à la reine des neiges éternelles, le bouquet de l'immortalité.

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