mercredi 2 juillet 2014

Le prince de la Nuit





Il s’est échappé du char de la nuit pour nous apparaître, magnifique, vêtu d’un smoking blanc. Sa chevelure brillait comme un soleil d’été et son sourire offrait les roses de l’espoir.
Alors que je me promenais au bord de la rivière, la Nouvelle Héloïse de Jean-Jacques Rousseau à la main, j’ai vu un berceau de pétales de roses où babillait un bel enfant. Les parfums s’exhalaient à la manière d’un encens inconnu des Rois Mages. L’enfant était si beau que je crus un instant qu’il s’agissait d’une divinité, le dieu de l’Aurore souvent représenté comme un nouveau-né mais il était d’une humanité palpable car il se mit à pleurer, réclamant la tétée.
Sa jolie maman surgit des roseaux et l’allaita en lui prodiguant des sourires. Au milieu de ce tableau charmant, des oiseaux donnèrent une aubade puis le jour éclata, me laissant seule sur le rivage, avec pour souvenir, la couronne d’or du prince de l’Aurore, épanoui dans l’écume des vagues et celle de mes jours.

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