mercredi 30 juillet 2014

Mariage





Il m'avait dit : c'est pour la vie et puis il est parti, comme ça, sans se retourner, me laissant l'âme navrée et chavirée, avec ma peine et la honte d'avoir cru en ces paroles destinées à me piéger. Je me suis regardée dans le miroir et je ne me suis pas reconnue. Qui était cette femme aux yeux hagards, au sourire flétri? Alors j'ai couru chez tous les fleuristes et j'ai demandé des bouquets de roses et de lys blancs. C'est pour un mariage? m'a-t-on demandé avec un entrain commercial. J'ai opiné en utilisant mes dernières forces et j'ai ensuite contemplé le chemin de fleurs dans le cours de la rivière argentée qui serpente autour de la ville. Irais-je les rejoindre? Mais au moment où je m'apprêtais à basculer dans le ruban fleuri, une main s'est posée sur mon épaule et je l'ai reconnu, l'homme aux yeux d'émeraude étoilés de points d'or, celui que j'attendais et qui est devenu mon mari.

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