lundi 28 juillet 2014

Sur la piste des Cheyennes





Lorsque la lune est apparue dans tout son éclat, j’ai décidé de peindre mon visage de tous les reflets de ton âme bleutée et je suis partie à pieds, mes mocassins laissant des pétales fauves sur le chemin.
J’ai ainsi marché, longtemps, longtemps, croyant qu’au bout de la longue route des croyants, je retrouverais ta haute silhouette, tes mains de poète et tes yeux d’émeraude mais je n’ai vu que des ombres dans le Val celtique de ma jeunesse.
J’ai appelé à mon secours mon amie de toujours, celle qui manie le pinceau comme la vestale du Graal mais elle n’a pas pu m’aider. Elle était à la recherche d’un regard, d’un sourire, d’une fleur ou d’une pyramide et les hommes ne venaient plus hanter sa mémoire.
Alors je suis repartie seule, comme toujours, un nuage sur les paupières et un sourire en forme de rose sur les lèvres.  

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