En marchant dans le désert, j’ai vu
surgir, au-delà d’une dune, une oasis merveilleuse où dattiers, orangers et jasmins
s’élevaient au bord de l’eau répartie par la noria pour alimenter des jardins
enchantés.
Je me suis assise sous la tente et j’ai
bu une coupe de lait de chèvre, mangeant des gâteaux de miel et de sésame.
Je me suis assoupie dans un opéra régi
par les oiseaux.
Un énorme orage s’est élevé, chassant
mon rêve et me propulsant dans une ville du nord fréquentée par des ombres.
Je me suis réfugiée dans un café, le
seul endroit où je rêvais en mon adolescence un cahier d’écolière à la main.
J’y jetais tous les soupirs de mon âme,
certaine que le bonheur n’existait que par les mots.
Mais une extravagante créature, vêtue d’une
robe de bal, ornée de bijoux d’apparence baroque et coiffée d’un chignon d’où s’échappaient
des mèches blondes m’a demandé l’autorisation de siéger à mes côtés.
J’ai accepté, heureuse d’apporter
un peu de bonheur à une personne qui apparemment était en manque mais la jolie
femme me détrompa en me révélant son identité : elle était la fée des
oueds perdus et elle en fit jaillir un de mon verre, créant une cascade qui me
ramena dans mon univers, celui de l’oasis où m’attendait le prince éternel des amours éperdus.
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