jeudi 7 mai 2015

Bonjour, ma beauté





Bonjour, ma beauté, mon amour, le rêve se poursuit et je me pelotonne dans tes bras.
Ma tête est si légère et si lourde est mon âme, pleine de souvenirs que j'extrais un à un des tiroirs d'un bonheur-du-jour.
Le brise-bise s'agite sous l'action de l'oiseau porte-bonheur. J'ouvre la fenêtre et l'oiseau bleu se perche sur mon épaule, me soufflant des vers immortels:
 "Sous l'eau du songe qui s’'élève,
Mon âme a peur, mon âme a peur !
Et la lune luit dans mon cœur
Plongé dans les sources du rêve."
Maurice Maeterlinck est le poète dont je suis si proche que j'ai l'impression de renaître des sources de sa Muse.
J'oublie le décor oriental qui est le mien aujourd'hui et je me promène , en rêve, sur les berges d'un canal de l' Escaut tant il est vrai que l'on souhaite toujours ce qui nous a été donné et repris.
Mon bien-aimé s'approche de moi et m'enlace tendrement, me redonnant la vigueur de mes vingt ans, enfouie sous des strates grises aux reflets argentés.
Bonjour, mon amour, dis-je à mon tour et je jette aux oubliettes les soucis qui plissent mon front.
"il régnait un parfum de grillons et de menthe", " c'est un rêve et je valse à l'entour des grands chênes", ces vers tournoient et se matérialisent en un caftan de satin blanc brodé de paons et de mésanges sur un semis de roses, miroir de mon âme.
"Adieu ma mie, adieu mon cœur", ces mots, je redoute de les entendre un jour alors je redouble d'attentions tendres et je concrétise tes vœux en plongeant dans ton intense regard de prince adorateur d'une femme qui se dérobe et s'offre tout à la fois, selon le code de l'amour courtois.
Pourquoi toutes ces références au Moyen- Age me demandera-t-on ?mais tout simplement parce que c'est le siècle des découvertes de l'amour véritable, forgé par les nuages sur la route des pèlerins, au croisement des chevaliers revenus d’Orient, couverts de blessures ardentes et de cicatrices que seules les femmes pouvaient guérir.
Alors je veux que tu sois tout à la fois mon chevalier blessé et mon poète d'amour et j'effleurerai tes paupières qui se referment sur les mondes que tu protèges, mon éternel amant !

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