jeudi 18 juin 2015

Le Phénix




Mon amour de cendre, tu jaillis de l’eau vive comme un oiseau blessé. Tel le Phénix, tu apparais dans toute ta gloire et j’attends que ta forme soit définitive pour que je puisse enfin courber la tête sous ton aile protectrice. Dans ce monde où seuls les oiseaux sont porteurs de lumière, tu me donnes le courage de poursuivre ma route, si difficile, si escarpée dans les eaux tumultueuses des rivières aux rapides fous.
Ma taille se modifie, je deviens une tourterelle aux yeux bleus et nous partons, mon aimé, vers les montagnes où jouent les chamois sur des rochers fleuris d’édelweiss.
Dans une cabane de rondins et de verre, nous nous réfugions et nous dégustons des sorbets d’airelles et de myrtilles ainsi que des graines parfumées d’anis et des jus de cerises sauvages.
Nous nous endormons en contemplant les nuages et à l’aube, nous nous séparons car le phénix ne s’appartient pas et il doit apparaître à différents disciples pour que l’amour de la nature se renouvelle.
Décidée à lutter de mon côté avec mes armes, je choisis un cahier et munie de plumes et d’encre turquoise j’écris le titre : le Phénix aux ailes d’or.

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