lundi 15 juin 2015

Le Retour des Misérables





Dans la ville lumineuse, des ombres se terrent. À l’aube, on s’affaire pour reprendre figure humaine. Toilette dans les lieux publics ou dans les commodités des cafés pour les plus fortunés et chacun part travailler, heureux d’être encore en vie sans avoir subi les affres des nuits glaciales ou les dangers provoqués par des assassins.
« Dans les rues de Paris, Julot rencontre Nini » chantait-on autrefois avec une certaine gaieté et la nuit semblait être le refuge des amants.
Aujourd’hui, on voit renaître une sorte de cour des misérables et des personnes semblent sorties des pages d’un livre de Victor Hugo, y compris des enfants pour qui le grand poète avait tant milité.
Dans le meilleur des cas, des tentes Quechua fleurissent les berges de la Seine, vite démontées et roulées dans un sac cache-misère où chacun et chacune gardent des objets précieux servant à la toilette et des tenues de rechange.
Comment se fait-il qu’à notre époque la misère fleurisse et se propage comme les liserons près des jardins potagers ?

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