dimanche 31 juillet 2016

Mon Amour


Mon Amour, mon Aimée, ma Douce aux yeux d'azur, je te veux toute à moi dans une folle étreinte !
Je veux t'aimer sous les étoiles et te faire plier comme une fleur de rêve puis nous irons dans un monastère unir nos destinées : elles sont complémentaires car je ne peux vivre sans toi et toi, ma Douce, mon Aimée, mon Amante de porcelaine, tu ne trouveras personne qui t'aime aussi follement que moi, avec une telle plénitude !
Je laisserai tes longs cheveux caresser mon corps et je te prendrai, toute pantelante, nue sous des draps de soie jusqu'à ce que tu me demandes grâce !
Je t'aime follement, mon Amour, mon Aimée et je veux que nos corps enlacés jouxtent les étoiles pour une éternité !

Rêve de Shéhérazade



Mon doux aimé à la haute taille, aux yeux d'émeraude et aux lèvres de soie, je voudrais me lover dans tes bras.
Je rêve que tu m'emmènes à travers monts et vallées dans un univers riant où les sources psalmodient des chansons d'amour.
Sous la tente, nous nous livrerons sans retenue à notre passion et liés l'un à l'autre par un invisible philtre d'amour, nous nous endormirons en rêvant que les étoiles nous offrent un ballet divin.
Mon doux aimé, mon amant à la taille flexible, aux mains généreuses et au corps sculpté dans l'ambre, je t'aime follement et je t'embrasse éperdument en honorant une à une les strates érotiques de ton être.
Je suis ton épouse, ton amante, ton esclave et peu importe que ma beauté se fane et que mon pas devienne hésitant, je suis le miroir de tes yeux et je vivrai tant que tu pourras me regarder.
Mon doux aimé, mon amant, mon mari, je t'aimerai jusqu'à ce que le destin m'entraine vers d'autres rivages où je ne te verrai plus, ce qui pourrait s'appeler la mort mais qui est en fait l'autre face de notre éternel amour.

vendredi 22 juillet 2016

Fontaine Ardente

Viens-t-en, mon aimé, j'ai l'humeur folâtre aujourd'hui ! Allons dans les jardins d'Aphrodite où se cachent les faunes et livrons nous aux jeux de l'amour qui sont, à ce jour, l'unique raison de vivre des hommes ainsi que la sagesse.
Cueillons les roses ou plutôt ne les cueillons pas, elles en mourraient et reposons nous dans le patio où grimpent les groseilles et le jasmin.
Tapi dans un bosquet de pivoines, le dieu Éros nous a décoché quelques flèches d'or ; blessés par ces bénéfiques projectiles, nous dormons enlacés dans un riad d'amour et de passion avec d'énormes houles de désirs sans cesse renouvelés.
Viens-t-en, mon aimé, allons à la fontaine de jouvence qui nous rendra l'éternelle jeunesse des amants.

L'Enchanteur

 
Sur les sentiers de Brocéliande, j'ai croisé l'enchanteur Merlin et je lui ai demandé s'il nous réservait la renaissance de la chevalerie celtique chère à nos cœurs.
Nous reviendra-t-il, Arthur Roi du Monde avec l’œil, porte du monde, placé au centre de son bouclier?
Où est Lancelot, ce chevalier mythique dont le seul vainqueur fut le regard d'une femme?
Où sont Perceval, Galahad et tant de braves qui partirent chercher le Graal au bout du monde?
S'ils nous reviennent, nous leur demanderons juste de cimenter les pierres de nos édifices car ils menacent de s'écrouler à chaque instant sous les coups de butoir de barbares d'un genre nouveau.
Ils s'apparentent à la canaille qui hante les romans chinois, misérables voleurs assoiffés de sang.
Pour finir en beauté selon un code misérable, ils n'hésitent pas à engager leur dernier souffle de vie pour que périssent des centaines d'innocents.
Victimes de leurs délires meurtriers, ils meurent après avoir proféré un dernier cri de haine qu'ils dédient à un dieu barbare que nul ne reconnaît, fors leurs semblables, nouveaux fils de Lucifer, l'ange déchu qui souhaite la mort d'un univers divin dont il est indigne.
Pour adoucir ma peine, Merlin m'immergea dans la fontaine sacrée et fit renaître le chevalier de Ponthus dans un soleil d'or, muni du bouclier d'Achille et de la lance sacrée.
Heureuse de ce beau dénouement, je repartis d'un pas léger tandis que Merlin regagnait l'éternel paradis de sa forêt magique et bleutée.

vendredi 8 juillet 2016

Ma Shéhérazade




Belle de mes nuits, tu agis sur mes sens comme une éternelle fontaine de jouvence.
Dans le riad aux senteurs de jasmin et de citronnelle, je recueille les fleurs d'oranger de nos serments d'amour et j'ordonne que l'on prépare une cérémonie à la hauteur de ta beauté et de tes talents de conteuse orientale.
Tu es ma Shéhérazade, ma belle d'amour à l'éternelle jeunesse.
Sur l'oreiller de notre lit profond, je parsème des fleurs de jasmin afin que tu développes mille et une romances aux senteurs d'orient.
Sur le marbre de notre chambre, j'ai fait disposer des tapis de haute laine et j'ai commandé des caftans de mariage pour honorer ma princesse aux cheveux d'or et au verbe d'azur.
Mais lorsque tu es apparue, ma belle, ma douce, ma tendre Shéhérazade, dans la magnificence de ton corps ambré, je me suis métamorphosé en enfant, incapable d'apprécier la splendeur de ton être et j'ai rêvé que je devenais un aigle capable de t'emporter dans un château cathare pour y trouver l'éternel amour des amants épris de l'idéal céleste.

lundi 4 juillet 2016

La Fée Cristal





Bonjour, je suis la fée Cristal. On m’a déjà  citée mais il vaut mieux que je m’exprime pour vous dire ce que je viens faire dans la trajectoire de Petit Bonheur.
Avant sa naissance, il y avait tant d’incompréhension, d’incertitude et d’hésitation côté maman à lui donner la vie que j’ai jugé nécessaire d’intervenir car je dialoguais déjà avec ce petit ange en devenir et je ne voulais pas qu’il soit expédié dans les jardins du Paradis avant qu’il n’ait pu respirer le parfum subtil des roses, du jasmin et des pivoines.
J’ai calmé les angoisses, j’ai adouci de mon mieux les feux de la colère et j’ai entouré Petit Bonheur du cercle magique de la boule de cristal où sont gardées les reines, les fées et les déesses dans un halo de flocons, de pétales et de papillons.
Et depuis je fais la navette d’un foyer à l’autre, veillant à ce que rien de fâcheux n’arrive à ce petit ange si heureux de vivre.
Il aime rire, jouer et danser et son plaisir particulier consiste à applaudir les petits événements merveilleux de ses journées, les bons petits plats de son père, ses bons soins, les chansons de sa mamie, les attentions tendres de son parrain et la solide présence de papi, obligé de cacher sa canne pour que son petit-fils ne s’en empare pas. J’ai dû jurer à la maman de ne rien révéler de ce qui se passe chez elle tant sa colère est sourde et vivace. Comme dans la belle chanson Double Enfance de Julien Clerc, Eloan, le petit roi de la Jalousie, oscille entre deux mondes irrémédiablement séparés par une frontière irréversible.

« Double vie double silence
 Double sens et double jeu
 Silencieux le cœur balance
 Pourquoi les parents sont-ils deux
 On voit du pays on voyage
 Chaque semaine et chaque été
 Des souvenirs qui déménagent
 Et qu’on ne peut pas raconter. »

Ce petit être déchiré entre deux mondes, je dois le protéger, foi de fée cristal et même si dans la chanson on minimise l’effet de la déchirure avec de jolies formules  « Deux maisons, deux quartiers, Deux gâteaux d’anniversaire » il n’en demeure pas moins que la rupture existe. « C’est le chagrin d’une rupture où je n’aurais jamais rompu ».
Alors de toutes mes forces de fée, je le surveille, je le protège autant que faire se peut et chaque jour, j’affûte ma baguette magique pour pallier les coups durs et préserver à mon filleul l’éclat et la luminosité de son sourire.