vendredi 22 juillet 2016

L'Enchanteur

 
Sur les sentiers de Brocéliande, j'ai croisé l'enchanteur Merlin et je lui ai demandé s'il nous réservait la renaissance de la chevalerie celtique chère à nos cœurs.
Nous reviendra-t-il, Arthur Roi du Monde avec l’œil, porte du monde, placé au centre de son bouclier?
Où est Lancelot, ce chevalier mythique dont le seul vainqueur fut le regard d'une femme?
Où sont Perceval, Galahad et tant de braves qui partirent chercher le Graal au bout du monde?
S'ils nous reviennent, nous leur demanderons juste de cimenter les pierres de nos édifices car ils menacent de s'écrouler à chaque instant sous les coups de butoir de barbares d'un genre nouveau.
Ils s'apparentent à la canaille qui hante les romans chinois, misérables voleurs assoiffés de sang.
Pour finir en beauté selon un code misérable, ils n'hésitent pas à engager leur dernier souffle de vie pour que périssent des centaines d'innocents.
Victimes de leurs délires meurtriers, ils meurent après avoir proféré un dernier cri de haine qu'ils dédient à un dieu barbare que nul ne reconnaît, fors leurs semblables, nouveaux fils de Lucifer, l'ange déchu qui souhaite la mort d'un univers divin dont il est indigne.
Pour adoucir ma peine, Merlin m'immergea dans la fontaine sacrée et fit renaître le chevalier de Ponthus dans un soleil d'or, muni du bouclier d'Achille et de la lance sacrée.
Heureuse de ce beau dénouement, je repartis d'un pas léger tandis que Merlin regagnait l'éternel paradis de sa forêt magique et bleutée.

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