mercredi 23 mai 2018

Jeux de lumière



Dans « le vert paradis des amours enfantines », Pierrot et Colombine se donnent la main et jouent à la balle tandis qu’un orchestre interprète menuets, quadrilles et mazurkas sur une vaste scène où des couples costumés et masqués s’adonnent aux plaisirs de la séduction.
« Belle Marquise, vous me faites mourir d’amour » et vous beau Dom Juan, vous m’apportez les rêves ailés des dieux éternels.
Pendant ce temps, Pierrot et Colombine échangent des serments puis ils se séparent pour écrire la transcription de leurs transports amoureux.
Pierrot cède à la mélancolie et s’adresse à la lune pour lui faire part de ses inquiétudes alors que Colombine multiplie les doux mots d’amour.
Si bref est le temps des amours et si long est celui des regrets !
Alors Colombine ne veut pas se tromper. Pierrot est charmant mais il est si rêveur ! Sa manie de se confier à la lune le rend suspect, à ses yeux, de détournement d’amour car cet astre aux étranges reflets incarne les dérives de la Carte du Tendre.
Arlequin, si burlesque, si fantasque, si rieur, a des mains caressantes et il aime l’entraîner dans les bosquets pour l’inviter à folâtrer en sa compagnie !
Et puis il y a surtout l’énigmatique roi de cœur dont les lèvres sont si prenantes, si sensuelles et si porteuses du sceau de l’amour éternel dont tout le monde rêve !
Cependant Colombine craint, à le suivre, de se trouver entraînée dans la mer des passions dont personne ne revient indemne.
Alors elle se contente d’écrire et de jeter des mots fous, ceux que chacun a envie d’entendre, faute de pouvoir les suivre car l’amour courtois s’est enfui de ce monde, nous laissant étrangement orphelins !

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